A LA DECOUVERTE DU VERCORS : Crest - Gervanne

Faites un arrêt et régardez en direction de l'Ouest (l'axe de la vallée est globalement nord-sud en descendant). Sur la crête en face, donc, vous pouvez observer un écroulement rocheux ancien. A la faveur d'un évènement exceptionnel (fortes pluies, petit tremblement de terre...), la partie haute a "cassé" et glissé vers le bas. Arrivée en bas, la dalle calcaire s'est cassée et forme un amoncellement de blocs écroulés. Aujourd'hui cette colline, couverte de végétation, ne laisse rien paraître. C'est un phénomène plutôt exceptionnel dans le paysage qui mérite bien d'être mentionné. EN SAVOIR+

En contre-bas de la Mairie, vous trouverez un grand parking. L'occasion de déambuler dans le village. Vous pouvez contempler la Mairie qui cache un passé étonnant. En 1903, les protestants, majoritaires à Plan-de-Baix, traditionnelement attachés au livre, au savoir, à la mission de l'école, ainsi qu'aux valeurs républicaines décident de construire une mairie-école. Contrairement à l'habitude, la classe est mixte, mais préaux, cours, toilettes et fontaines séparent filles et garçons.

Véritable "signal" de l'ensemble de la Vallée de la Gervanne, le Rocher du Vellan (953m) surplombe de près de 200 m le village de Plan de Baix. Une croix, symbolisant la réconciliation entre chrétiens, est érigée à la proue de ce plateau calcaire.

Les gorges d’Omblèze sont classées depuis 1991 (décret du 28 novembre 1991). Le site classé s’étend sur les communes d’Omblèze et de Plan-de-Baix.
Les Gorges d'Omblèze résultent de l'érosion du plateau calcaire par la Gervanne, cette incision faite perpendiculairement à la montagne se nomme une cluse. Ici, l'eau est omniprésente, avec des cascades et une végétation luxuriante qui amènent de la fraîcheur lors des chaudes journées d'été.

Le Moulin de la Pipe, doit son nom à un meunier du début du XXème siècle, Jean Géry qui était un grand fumeur et qui, de ce fait, fut surnommé « Jean de la Pipe ». Mais sur le cadastre Napoléonien, il est référencé sous le nom historique de « Moulin de Léaussel ». Après la crue de 1914 qui emporta le canal, le barrage et les installations du moulin, Jean de la Pipe revendit le bâtiment à un habitant du Pescher du Bas. L’acquéreur Gagnol Adonis et sa femme Julienne, née Bouillanne, transforment le Moulin en auberge dès 1918. En 1935, ils la cèdent à leur tour à Auguste Rey et Marie Bouvat du hameau d’Ansage qui l’exploitent pendant un an. En 1936, René Belle, venu du Royans Isérois, leur racheta le Moulin. Conseillé par un épicier ambulant de la vallée, il se lance la même année dans la création d’une laiterie industrielle, produisant du beurre et du fromage avec le lait collecté dans les communes voisines. Pendant ce temps, l’activité de l’Auberge pouvait être maintenue grâce à l’excellente Georgette Charbonnel qui préparait quotidiennement les repas pour les ouvriers et les voyageurs.Après avoir fourni des emplois aux habitants d’Omblèze et des communes voisines pendant un demi-siècle, la laiterie connut des difficultés d’ordre financier de sorte qu’elle dût cesser son activité en 1983. Georgette Charbonnel, la fameuse cuisinière du Moulin, devenue une célébrité locale aura régalé les habitants de la région ainsi que les touristes de 1936 à 1985. Elle quittera la Pipe en 1986, où elle vécut et travailla pendant 49 ans.

Dans un cadre verdoyant, la cascade de la Pissoire et son petit lac offre une ambiance rafraichissante. Alors qu'en amont, dans le canyon des Gueulards l'eau est rare, ici, elle coule à flot car issue du ravin du Grand Crot qui s'écoule en aval de la perte karstique.

La Gervanne est un affluent de la Drôme, longue de 30 Km, elle prend sa source au pied du Col de la Bataille, sur le rebord des falaises du Vercors. Elle accueille notamment une population remarquable de truites fario. Des castors sont aussi présents en aval de Beaufort. La Gervanne donne son nom à cette région du Sud-Est du Vercors.

Les Gorges d'Omblèze résultent de l'érosion du plateau calcaire par la Gervanne (cours d'eau). Ici, l'eau est omniprésente, avec des cascades et une végétation luxuriante qui amènent de la fraîcheur lors des chaudes journées d'été et en fait tout son charme. Pourtant, autrefois on évitait les gorges. Humides, sombres et froides, elles créaient un fort sentiment d'insécurité, une atmosphère d'inquiétude. Elles constituaient alors une barrière naturelle plutôt qu'une porte d'accès pour la vallée d'Omblèze tournée davantage vers l'amont et les pâturages d'Ambel.

Au sein de chaque cascade a lieu une réaction chimique. Le calcaire, tout comme le sucre ou le sel, a la propriété de se dissoudre dans l'eau. Or l'eau qui vient de traverser la montagne s'est chargée en calcaire dissous, invisible. L'eau se met subitement à déposer le calcaire à cause de l'effet combiné de la hausse de la température et de l'oxygénation. Les mousses profitent de l'apport en gaz carbonique libéré lors de la réaction chimique. Condamnées à voir le calcaire se déposer sur elles et les transformer littéralement en pierre, elles croissent sans arrêt. le tuf ainsi crée est un matériau comparable au béton cellulaire (léger mais résistant) beaucoup utilisé pour la construction localement.

Lors de l’incursion de la milice française dans le Vercors en avril 1944, les résistants locaux tendent une embuscade dans les gorges d’Omblèze et parviennent à libérer Camille Ezingeard. Facteur à Omblèze, il servait d’agent de liaison. Mais il est repris par les miliciens et il est exécuté à Vassieux le 23 avril 1944.

En descendant la route du Vercors, vous avez pu observer de nombreuses maisons dites de "la reconstruction" (crépi gris des façades).
En 1944, "la reconstruction" a souvent remodelé l'aspect architectural du village.

Mirabel est un village fortifié et perché, datant du Moyen Âge, ancienne possession de l’évêque de Die et dominant la rivière Drôme, face aux 3 Becs, emblématiques sommets drômois.